Summary
CARTE DE COMMUNICATION TDL : PLUS QU’UN OUTIL, UNE PASSERELLE VERS L’INCLUSION !
Pendant la Semaine des personnes handicapées, le Regroupement TDL Québec et ses membres ont mis de l’avant un outil concret et porteur de sens : la carte de communication TDL. Conçue pour faciliter les échanges avec les personnes vivant avec un trouble développemental du langage (TDL), cette carte s’inscrit dans une démarche plus large de reconnaissance des handicaps invisibles et de promotion d’une communication plus inclusive. Ce projet, fruit d’une collaboration entre associations régionales, orthophonistes, chercheurs et la Sûreté du Québec, répond à un besoin concret exprimé sur le terrain depuis plusieurs années.
Rendre visible l’invisible : une carte qui change la donne
CARTE DE COMMUNICATION TDL : PLUS QU’UN OUTIL, UNE PASSERELLE VERS L’INCLUSION ! Pendant la Semaine des personnes handicapées, le Regroupement TDL Québec et ses membres ont mis de l’avant un outil concret et porteur de sens : la carte de communication TDL. Conçue pour faciliter les échanges avec les personnes vivant avec un trouble développemental du langage (TDL), cette carte s’inscrit dans une démarche plus large de reconnaissance des handicaps invisibles et de promotion d’une communication plus inclusive. Ce projet, fruit d’une collaboration entre associations régionales, orthophonistes, chercheurs et la Sûreté du Québec, répond à un besoin concret exprimé sur le terrain depuis plusieurs années. Une carte conçue pour les adolescents et adultes… qui soulève déjà de nouveaux besoins Pensée au départ pour les adolescents et les adultes vivant avec un TDL, la carte de communication a rapidement suscité des réactions fortes, notamment de la part de plusieurs parents d’enfants d’âge primaire. Ces derniers ont exprimé le souhait de disposer d’un outil semblable pour leurs enfants, car, bien souvent, ils ne sont pas encore en mesure d’expliquer leurs besoins ou de nommer ce qu’est un TDL. Cette réponse spontanée du terrain souligne une réalité importante : en rendant visible un besoin, on révèle souvent l’existence de plusieurs autres. Le lancement de la carte agit ici comme un déclencheur, cette première étape permet d’ouvrir la porte à d’autres réflexions, dont celle d’adapter ou créer un outil complémentaire pour les plus jeunes. Ce type de retour est précieux, car il guide le Regroupement et ses membres à réévaluer les approches, élargir les outils, et mieux répondre aux différentes réalités vécues par les familles. Pourquoi cette carte fait une réelle différence
Une première étape… d’un engagement plus vaste Le lancement de la carte de communication TDL représente une première étape importante, mais elle ne remplace pas les efforts de sensibilisation et d’éducation que nous devons continuer à mener. Plus que jamais, il est primordial pour le Regroupement TDL Québec et pour l’ensemble des organismes régionaux d’être présents sur le terrain, dans les écoles, les milieux de garde, les CLSC, les postes de police, les lieux de travail et les institutions publiques. Chaque interlocuteur croisé par une personne vivant avec un TDL devrait être sensibilisé et informé. Car plus les gens seront éduqués, plus ils comprendront ce qu’est le TDL, et mieux ils pourront adapter leur communication et offrir un accompagnement juste et humain. Ce que disent les familles et les intervenants « Je veux une carte pour mon fils qui est au primaire. Il est intelligent, mais il gèle dès qu’on lui pose une question. Cette carte pourrait l’aider. » — parent « Un outil comme celui-là, c’est une façon de tendre la main sans devoir tout expliquer. » — intervenante du réseau scolaire « Cette carte permet aux personnes qui vivent avec un TDL de se faire comprendre rapidement… dans des moments plus critiques. » — orthophoniste Ces témoignages confirment la portée concrète de cette carte pour les familles, les jeunes, les professionnels et l’entourage. D’autres exemples dans le monde : les cartes pour les handicaps invisibles Le concept de carte de communication ou de carte d’identification de besoins n’est pas unique au TDL, il en existe également pour plusieurs autres diagnostics :
Des données qui parlent
En résumé La carte de communication TDL est un outil essentiel qui facilite la reconnaissance d’un handicap invisible. Elle soutient les personnes vivant avec un TDL dans les moments où expliquer leur réalité est difficile. Mais surtout, elle marque un élan collectif vers plus d’inclusion. Elle ne remplace pas la sensibilisation. Au contraire, elle la complète. Car une carte ne peut tout dire. Ce sont les mots, la compréhension, l’ouverture et la présence humaine sur le terrain qui permettent, au quotidien, de bâtir un Québec plus accessible. Vous pouvez vous procurer la carte via les organismes régionaux ou directement auprès du Regroupement TDL Québec si un organisme n’est pas présent dans votre région. Ensemble, continuons à faire avancer la reconnaissance du TDL. Contribuons à rendre visible l’invisible une carte à la fois !
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ADOS AYANT UN TDL SANS CAMP D’ÉTÉ : COMMENT SOUTENIR LEUR SOCIALISATION ET LEUR AUTONOMIE ? Chaque été, de nombreux adolescents participent à des camps de jour ou à des programmes estivaux qui leur permettent de socialiser, d’apprendre autrement et de gagner en autonomie. Mais pour plusieurs familles d’adolescents vivant avec un trouble développemental du langage (TDL), l’été peut poser un tout autre défi : il n’existe pas toujours de camps adaptés à leurs besoins, ou l’environnement de groupe représente une source d’anxiété ou de surcharge. Alors, que faire lorsque son ado vivant avec un TDL ne fréquente pas de camp ? Et surtout, comment lui offrir malgré tout, des expériences stimulantes, valorisantes et socialement enrichissantes ? Le TDL et les enjeux de l’étéLe TDL est un trouble invisible, qui affecte la compréhension, l’expression, cependant pour certains individus cela inclut aussi l’organisation, la gestion des consignes, et la flexibilité en contexte. En l’absence de camp structurant, certains adolescents peuvent vivre :
Mais tout cela peut être évité ou atténué, avec des idées simples, adaptées et accessibles. Des pistes concrètes pour les famillesMême sans camp, il est possible d’offrir un été stimulant à un ado vivant avec un TDL : 1. Créer une routine d’été souple et visuelleUn horaire prévisible aide à réduire l’anxiété et soutient l’autonomie. On peut le construire avec l’ado, en incluant des moments libres, des tâches, des activités variées. 2. Intégrer des responsabilités à la maisonPréparer un repas par semaine, arroser les plantes, planifier une sortie familiale : ce sont de petites tâches, mais elles développent la prise d’initiative, le sentiment d’utilité et la fierté. 3. Encourager des projets personnels ou en duo
4. Favoriser les interactions en petits groupesInviter un ami à la fois, faire une sortie avec une autre famille, participer à une activité encadrée dans un centre communautaire (bricolage, sport, atelier). 5. Explorer le bénévolat léger et accompagnéCertaines tâches simples peuvent être faites en duo avec un adulte ou un pair aidant : classer des livres à la bibliothèque, distribuer des dépliants pour une cause, aider dans un jardin communautaire. Ce qui fait une vraie différence pour un ado vivant avec un TDL
Plus encore que d’autres jeunes, un adolescent vivant avec un TDL peut avoir besoin d’un petit coup de pouce pour oser sortir de sa zone de confort, comprendre ce qui est attendu ou se sentir compétent socialement. Rappel : chaque expérience compteMême si l’ado ne fréquente pas de camp, tout moment devient une occasion d’apprendre. Une sortie en autobus, une discussion avec un voisin, une visite au magasin, une recette réussie : ce sont autant de contextes où il peut pratiquer la planification, l’expression de ses besoins, la gestion des imprévus. Il ne s’agit pas de remplacer les camps, mais de créer un été à son rythme, en valorisant ses forces et ses intérêts. Bon à savoir : dans certaines régions les organismes offrent un camp de jour pour différents groupes d’âge. Cependant, si dans votre région aucun camp d’été n’est offert pour les adolescents… Même sans camp, un adolescent vivant avec un TDL peut vivre un été riche en découvertes, en confiance et en fierté avec un peu de créativité, beaucoup de bienveillance et quelques bons outils.
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DÉBRANCHER POUR MIEUX PROFITER : IDÉES ET CONSEILS POUR UN ÉTÉ SANS ÉCRAN Ces derniers mois, de nombreuses publications ont mis en lumière les effets néfastes des écrans sur le développement des enfants. Difficultés de concentration, impacts sur le langage, baisse de la qualité du sommeil, isolement social… les conséquences sont réelles, surtout lorsqu’il y a surconsommation et absence de limites claires. Mais plutôt que de culpabiliser ou d’interdire de manière rigide, pourquoi ne pas profiter de l’été pour aider les jeunes à se déconnecter tout en reconnectant avec eux, avec la nature et avec le plaisir de faire autrement? Voici quelques pistes pour accompagner vos enfants, petits ou grands, dans un été plus équilibré… et un peu moins numérique. Un cadre clair, mais soupleLa première étape pour réduire le temps d’écran est d’établir des règles réalistes, adaptées à l’âge et aux besoins de chacun. On peut impliquer les enfants ou les adolescents dans la création d’un horaire d’été où l’on définit des moments sans écran : une journée par semaine, les avant-midis, ou des blocs déterminés. Le mot-clé : constance. Plus la règle est claire et prévisible, plus elle est facile à suivre. Créer un effet « défi » ou « mission »Pourquoi ne pas transformer la déconnexion en jeu?
L’idée n’est pas de diaboliser les écrans, mais d’encourager d’autres formes de plaisir, de mouvement et de découverte. Des idées accessibles, peu coûteuses et engageantesVoici quelques suggestions d’activités à proposer ou organiser à la maison, en famille ou avec des amis : Pour les plus jeunes :
Pour les plus vieux :
L’autonomie : un levier puissantPlus un jeune se sent responsable, plus il est engagé. Invitez-le à choisir et organiser lui-même une activité (avec accompagnement au besoin) : une sortie au parc, un pique-nique, une session de dessin ou même un moment de jeux libres pour les plus jeunes. Ce type d’initiative développe non seulement l’autonomie, mais aussi la motivation intrinsèque, l’organisation et la fierté de soi. Miser sur les liens familiaux et sociauxLes moments de jeu ou de routine sans écran sont de belles occasions pour renforcer le lien parent-enfant, mais aussi pour stimuler les habiletés sociales, particulièrement importantes pour les enfants vivant avec des défis de langage ou de communication. Faire une promenade avec un voisin, inviter un ami pour un bricolage ou créer un petit groupe de jeux permet d’entretenir les liens, de se pratiquer à interagir… tout en s’amusant. Et si ça ne fonctionne pas tout de suite ?Aucun changement d’habitude ne se fait en un jour. Il est normal que l’enfant résiste, s’ennuie ou demande un écran. Cela ne veut pas dire que l’approche ne fonctionne pas. Le secret est dans la constance, la créativité… et la bienveillance. Et souvenons-nous qu’un peu d’ennui peut même stimuler l’imaginaire ! Déconnecter ne signifie pas renoncer au plaisir ! Au contraire, c’est une invitation à redécouvrir la richesse de l’instant présent, à explorer des activités nouvelles, et à retisser des liens autrement. Cet été, offrez à vos enfants un espace sans écran un espace pour bouger, créer, respirer et, surtout, grandir autrement !
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LE TDL DANS LA FRATERIE : MIEUX COMPRENDRE LES IMPACTS ET SOUTENIR TOUS LES ENFANTS Quand un enfant vit avec un trouble développemental du langage (TDL), c’est souvent toute la famille qui s’adapte. On pense spontanément aux défis que cela représente pour le parent, mais qu’en est-il des frères et sœurs ? La fratrie, c’est un terrain de jeu, de conflits, d’entraide et de découvertes. Lorsqu’un enfant vit avec un TDL, cette dynamique peut se transformer, parfois de manière subtile, parfois très visible. L’été, période où les enfants passent plus de temps ensemble, peut mettre en lumière certains déséquilibres ou besoins d’attention qui méritent qu’on s’y attarde. Une réalité vécue… mais peu nomméeLes frères et sœurs d’un enfant ayant un TDL peuvent vivre :
Et parfois, ils n’en parlent pas. Pas pour cacher, mais parce qu’ils sentent que les parents ont déjà beaucoup à gérer. Ce qu’on observe souventLes réactions peuvent varier selon l’âge, la personnalité et la place dans la fratrie. Voici quelques exemples fréquents :
Ces comportements ne sont pas nécessairement inquiétants. Mais ils sont des signaux à entendre. L’été : une belle occasion pour rééquilibrerDurant l’année scolaire, les routines et les suivis peuvent laisser peu de place à ces enjeux. L’été, c’est un moment où l’on peut ralentir, observer et créer des occasions de renforcement positif des liens familiaux. Voici quelques pistes concrètes à explorer : 1. Offrir à chacun un moment exclusifUn temps seul avec papa ou maman peut faire une grande différence. Pas besoin de quelque chose de grand : une marche, un jeu de société, un moment pour cuisiner ou bricoler ensemble. 2. Valoriser chaque rôle sans en imposerUn enfant peut vouloir aider son frère ou sa sœur, et c’est magnifique. Mais attention à ne pas transformer cette volonté en responsabilité fixe. Il ne s’agit pas de leur donner un rôle de co-intervenant, mais plutôt de reconnaître leur place, leurs limites et leur propre rythme. 3. Mettre des mots sur le TDLAdapter les explications selon l’âge, avec des phrases simples : 4. Créer des moments de plaisir communDes jeux coopératifs, des activités où chacun a une force à apporter (ex. : chasse au trésor, construction de cabane, préparation d’un souper familial) sont de bons moyens de renforcer les liens sans mettre le TDL au centre. Une fratrie bien soutenue, c’est un cercle qui s’élargitLorsque les frères et sœurs se sentent reconnus, entendus et impliqués à leur mesure, ils deviennent souvent des alliés naturels dans le quotidien familial, pas pour faire plus, mais pour vivre mieux, ensemble! Prendre soin de la fratrie, c’est aussi soutenir l’enfant vivant avec un TDL. Car au cœur de chaque famille, ce sont les liens humains, la compréhension mutuelle et le respect des différences qui renforcent l’équilibre. Vous vous demandez comment expliquer le TDL à vos autres enfants? Les organismes régionaux sont là pour vous accompagner, vous outiller et vous guider. Il existe aussi de courtes vidéos sur YouTube, accessibles en cherchant simplement « expliquer le TDL », conçues pour différents groupes d’âge (enfants, adolescents). Ces ressources peuvent faciliter la discussion, répondre à plusieurs questions que vos jeunes n’osent peut-être pas poser, et surtout, favoriser un climat familial où chacun se sent entendu et soutenu !
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Prenez note que nous avons officiellement déménagé à partir du 9 mai et que notre adresse officielle est désormais le 55, rue Saint-Pierre, bureau 203, à Saint-Constant (Québec), J5A 1B9 Visitez le site www.regroupementtdl.ca pour découvrir des informations et outils pratiques, ainsi que les ressources disponibles dans chaque région.
Au plaisir de vous partager des nouveautés le mois prochain ! Lyne Pelchat 1 800 495-4118 #100 | direction@regroupementtdl.ca
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